Il n’est jamais trop tard pour trouver sa passion. L’histoire de Manuela en est la preuve : elle nous partage sa reconversion professionnelle vers le métier de chauffeur de bus. Originaire du Limbourg et de nationalité néerlandaise, elle éprouvait de plus en plus de difficultés dans son ancien travail à cause des tâches physiques exigeantes. Un jour, son compagnon lui a demandé si elle ne voulait pas elle-même conduire un bus. Elle a hésité. « J’ai toujours aimé être sur la route. Je conduis une voiture, une moto, même un tracteur… Mais je ne savais pas si j’étais prête à me remettre à étudier à mon âge. » Qui ne tente rien, n’a rien. Finalement, Manuela s’est inscrite à la Keolis Drivers Academy, l’école de conduite interne de Keolis.
« La partie théorique se fait en auto-apprentissage, on reçoit les livres par la poste. J’ai été agréablement surprise de voir que je comprenais bien la théorie, » explique-t-elle. Et la pratique s’est aussi très bien déroulée, notamment grâce à sa formatrice Cindy. « C’est une excellente formatrice. Même si la première fois au volant d’un bus est impressionnant et très stressant, j’ai vite tout appris. Il faut juste bien écouter les conseils des collègues : leurs astuces sont très utiles. »
« Un compliment inattendu »
Elle a réussi tous ses examens avec brio. « Même à mon âge, on peut encore obtenir son permis D, » répète-t-elle fièrement. « C’est un métier formidable. J’aurais dû devenir conductrice de bus il y a 20 ans. Amener les gens à destination me donne de l’énergie. Et quand on est un chauffeur souriant, les gens vous le rendent bien. »
Bien qu’elle soit derrière le volant depuis seulement quelques mois, elle a déjà vécu des situations marquantes. « Il y a quelques semaines, j’étais en train de conduire et le bus commençait à se remplir sérieusement. J’essayais de garder mon calme et de rester concentrée sur la route. Soudain, j’ai entendu une voix à côté de moi : on me complimentait sur ma conduite. C’était un collègue expérimenté qui était monté dans le bus depuis un moment. Cela fait vraiment plaisir de recevoir un mot d’encouragement inattendu d’un chauffeur chevronné. »
Et ce ne sera certainement pas le dernier compliment qu’elle recevra de ses collègues. D’autant que son compagnon et son fils conduisent eux aussi chez Keolis à Hamont. « Mon beau-père a été chauffeur de bus toute sa carrière. Mon compagnon travaille chez Keolis depuis 35 ans, et mon fils a attrapé le virus il y a quelques années. Il a commencé par nettoyer les véhicules comme jobiste pendant la période Covid. Après avoir obtenu son diplôme de l’enseignement secondaire, il a voulu passer directement son permis D pour conduire un bus. Il a réussi à 19 ans, devenant ainsi le plus jeune collègue à Hamont. C’était il y a 3 ans déjà, et je suis très fière de lui ! »
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