Dans les ateliers Keolis, le défi du tri et de la durabilité

Quel service crée le plus de déchets chez Keolis ? 

Sans surprise : les ateliers. Outre les autobus en fin de vie qui sont revendus, les garages voient défiler quantité de pièces endommagées, de pneus usés et de produits à risque comme la peinture, le diesel, les huiles ou d’autres substances chimiques. Mais comment ces déchets sont-ils gérés concrètement ?

Pour le savoir, nous avons rencontré Andy Meessen, chef d’atelier chez Keolis La Calamine, qui nous a ouvert les portes de son univers.
 

Un parcours forgé à la passion du métier

« À 15 ans, je travaillais dans un atelier Renault. Puis un jour, quelqu’un de Keolis m’a remarqué : “Un garçon qui aime bien bosser, celui-là, je l’embaucherais bien !” J’allais avoir 16 ans. Aujourd’hui, ça fait 25 ans que je travaille chez Keolis. »

Andy commence alors chez Keolis à La Calamine, où il passe onze années à apprendre sur le terrain auprès des anciens. En parallèle, il suit des cours du soir en mécanique et en électricité pour se perfectionner.

« Ensuite, Keolis m’a offert l’opportunité de devenir chef d’atelier à Visé et à Petit-Rechain, un poste que j’ai occupé pendant treize ans avant de revenir à La Calamine comme responsable d’atelier, avec cette fois la gestion d’une carrosserie en plus. Un nouveau défi que j’ai volontiers relevé. »

Aujourd’hui, son équipe compte six mécaniciens, un apprenti et 2 carrossiers avec qui il entretient un total de 76 autobus.

L’écologie, un réflexe ancré dans les ateliers

« Clairement, la conscience écologique a beaucoup évolué ces dernières années, et dans l’atelier, les pratiques aussi : on réutilise un maximum de contenants, les pneus ont droit à une seconde vie, et pas moins de onze poubelles différentes permettent de trier efficacement les déchets ! »

Un contraste frappant avec les débuts d’Andy :
« Il y a 25 ans, tout finissait dans la même grosse poubelle. Personne ne parlait de tri ni de traitement. »

La prévention de la pollution

À La Calamine, la gestion des déchets ne s’arrête pas au tri. L’équipe veille aussi à éviter la pollution des sols et des eaux.

« Autour de la station de tankage et de l’atelier, tout le sol est recouvert de bitume imperméable. Ainsi, en cas de fuite d’huile ou de mazout, les liquides sont captés dans des grilles d’évacuation, puis dirigés vers des séparateurs enterrés. Puis, une société spécialisée est chargée d’en faire la vidange régulièrement. »

Ce dispositif garantit que rien ne s’infiltre dans le sol, et que chaque déchet est traité dans une filière adaptée.

« Quant aux produits dangereux, ils sont tous stockés au-dessus de bacs de rétention pour prévenir une éventuelle fuite ».

L’avenir, entre transmission et défis

« J’aime mon boulot. Keolis m’a offert de belles opportunités d’évolution et une vraie stabilité. Ce que j’apprécie aussi, c’est l’échange de savoirs et de bonnes pratiques entre collègues des différents garages. On apprend toujours les uns des autres. »

Et pour la suite ?

« Mon but, c’est de faire toute ma carrière ici, tant que Keolis m’en donne la possibilité. Et s’il y a de nouveaux défis, je serai là pour les relever. »
 

Chez Keolis, la durabilité ne se joue pas seulement dans la verdurisation de sa flotte, mais aussi dans les ateliers. Grâce à des équipes engagées comme celle de La Calamine, chaque déchet trouve sa place, chaque geste compte, et la mobilité de demain se construit dans le respect de l’environnement.